Constance et évolutions d'une forme fixe: le sonnet
Ce chapitre assez dense qui ouvre notre année est pour nous l'occasion de balayer de grandes périodes de l'histoire littéraire, tout en examinant de près une forme particulière de poésie qui a traversé les âges et séduit de nombreux poètes aux univers très différents.
Je ne vous remets pas la définition du sonnet (que vous pouvez trouver en détail ici, ou là, entre autres), mais tiens à repréciser encore une fois l'intérêt et les enjeux de cette forme contraignante, qui expliquent sa survivance dans la poésie depuis 7 à 8 siècles:
- La brièveté en fait un moyen privilégié pour exprimer des sentiments intimes (billet doux), en jouant sur la concision, l'allusion, la suggestion...
- La contrainte formelle permet au poète d'exercer sa virtuosité dans chaque vers, alliant images, figures de style et jeux sonores. Ch. Baudelaire dit justement à propos du sonnet: "Parce que la forme est contraignante, l'idée jaillit plus intense".
- Enfin parce que le sonnet, par sa richesse concentrée en seulement quatorze vers, est une forme qui se prête au déchiffrement et à l'analyse.
Le groupement de textes étudiés dans ce chapitre est le suivant:
- Un sonnet humaniste: "Je vis, je meurs..." (1555), de Louise Labé
- Un sonnet baroque: "Et la mer et l'amour..." (1629), de Pierre de Marbeuf
- Un sonnet baudelairien: "A une passante" (1857), de Charles Baudelaire
- Un sonnet symboliste: "Ses purs ongles..." (1898), de Stéphane Mallarmé
- Un sonnet éclaté: "Colchiques" (1913), de Guillaume Apollinaire
En plus de l'analyse indépendante de chaque poème, il s'agit de montrer comment le sonnet sert différentes esthétiques, différents modes d'expression selon les époques et les auteurs qui l'utilisent.
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